À première vue, rien n'unit Tame Impala ou la bonne vieille fripe authentique du game rock actuel et la grosse pillule de tech-prog qu'est The Field. Eh pourtant si, ils ont un point commun : l'amour de la méticulosité en studio. Des heures de travail pour trouver et reconstituer LE son. Deux univers mais le même genre de maniaques. Donc rien d'étonnant de la part de The Field : un remix tout en hypnose, basse et boucles. Les 60's vs 2013, ici, maintenant.
Faire des disques organiques et imparfaits. C'est le nouveau mot d'ordre de la pop rétro-psychédélique contemporaine, que l'on peut pister jusque dans les guignolades du dernier MGMT ou les soubresauts de géants du Shields de Grizzly Bear. Kevin Parker, despote de Dresse L'antilope, n'a jamais souhaité autre chose, et n'a surtout jamais cessé de dévoyer son Protools pour investir ses mauvais états d'âme avec une coquetterie vintage et un spleen désuet que même le Joël Bats de Soli Solitude lui envie secrètement.
Imaginez que durant leur temps libre, un plombier joue avec des tuyaux ou qu'un chirurgien opère au black dans son garage. Vous visualisez ? Eh bien, en tant qu'hobbies, la moitié de Tame Impale fait Pond, du rock & roll. Un premier album livrant presque déjà tout dans son titre : des barbes, des femmes et des jeans. Le rock dans son plus simple appareil.
Nom suédois, gueules de surfeurs australiens, album enregistré au bord de l'océan indien et mixé à New-York...Les quatre Tame Impala débarquent en mai avec un premier LP fort attendu...
Modular, le label australien le plus en vue du moment (Cut Copy, The Presets...) vient de signer un trio plein de fougue sixties : Tame Impala. Les influences, entre autres : The Shadows, les Who, Crosby, Stills & Nash et l'Airplane de Grace Slick.