Oui, le petit bonhomme devient déjà grand (ça pousse à une allure à cet âge là) et partage désormais l’affiche avec Derrick May. Et tu peux d’ailleurs y assister aux frais de la princesse grâce à 90bpm.


 

Tu n'as pas encore sorti ton premier LP mais te souviens-tu du premier album que tu as acheté ?

Le 1er album que je me suis acheté, cela remonte à mon adolescence, voir même ma très jeune adolescence. À l'époque, je n'écoutais quasiment pas de musique électronique et paradoxalement, l'achat de mon premier album ne me laisse pas de souvenir impérissable! Il devait s'agir d'un truc de métal genre Deftones ou Korn… ou d'un disque de Hip hop US à la Cypress Hill ou Wu Tang ! Sincèrement, j'ai beau me creuser la tête, ça ne me revient pas. Je pourrais plus facilement te dire quel premier maxi j'ai acheté en vinyl :  DBX – Loosing control sur Accelerate.

 


D'ailleurs sortir un LP, c'est quelque chose qui t'intérésse ou tu préfère le format maxi ? 

Jusqu’à maintenant, j'ai uniquement signé des maxis. Je pense que composer un format LP est quelque chose qui se mûrit au fil du temps, au fil des sessions en studio. J'avais commencé à bosser sur un LP l'année dernière… et j'ai finalement décidé d'abandonner ce projet. J'ai simplement gardé quelque tracks pour en faire un ou deux maxis à l'époque.

Avec un peu de recul, je pense que j'ai eu raison : il était beaucoup trop tôt! Un peu plus de deux ans après mon 1er maxi, je pense qu'il est maintenant temps de me lancer cette aventure : sortir mon premier LP est un de mes objectifs pour 2013!

 

Tu te souviens de ton premier coup de coeur en techno ?

Je m'en souviens parfaitement : c'était Jeff Mills, avec à l'époque 3 platines et une grosse techno à 145 bpm.

 

 

Quel est ton héros dans la techno actuel ? 

Je n'ai pas un seul héros en particulier, mais plutôt un podium d'artistes que je suis attentivement : Rone, Ian O'Donovan, Laurent Garnier, Agoria, Martyn, UR… et plein d'autres!

 



C'est quoi le mieux : Berlin ou Detroit ? Pardonne la naïveté de ma question mais j'entends en terme de ville et de sons.

En terme de ville, je ne vais pas pouvoir t'aiguiller : je n'ai jamais mis les pieds ni à Berlin, ni à Détroit. Pour la musique, mon coeur balance plutôt du côté de Détroit : ce sont mes racines, mes premières grosses claques musicales. Cependant, je trouve le mélange des genres hyper intéressant et la techno berlinoise apporte vraiment beaucoup pour le renouveau de la techno en Europe,

 

 

Arnaud De Montebourg aime les marinières Armor Lux, quel est ton Made In France préféré dans la techno ? Plutôt Laurent Garnier, Agoria ou Rebotini ? Gesaffelstein peut-être ?

Laurent bien sûr… pour tout ce qu'il a pu apporter et apporte encore aujourd'hui à notre courant musical ! La techno made in France à l'étranger, c'est définitivement Laurent Garnier ! Je m'en rends vraiment compte depuis que je voyage un peu pour mes gigs… Quand  tu parles de Laurent en Belgique, en Angleterre, à la Réunion ou en Macédoine, le regard des gens se mets tout de suite à pétiller. Laurent c'est un peu notre "AOC techno made in France" !

 

Mais pour revenir sur les noms que tu cites dans la question, il s'agit de quatre artistes talentueux, avec des styles bien distincts, qui apportent chacun à leur manière quelque chose à la musique électronique Française. 

 


 

Quels sont les avantages et les inconvénients d'avoir découvert la techno dans le Nord de la France ?

Les avantages sont probablement liés au côté précurseur… l'influence de la Belgique et de l'Angleterre ont eu une réelle importance dans le Nord de la France. D'ailleurs en y réfléchissant bien, vers la fin des 90's, la plupart des soirées dans lesquelles je me rendais se déroulaient en Belgique. Même dans le Nord, dans un premier temps, la scène musicale électronique était plutôt sinistré ! Ensuite les choses ont vite évoluées.

 

Les inconvénients, je n'en vois pas vraiment…

 

 

En quoi ton emménagement à Orléans t'as poussé à composer ?

C'est assez simple : lorsque je vivais à Lille, je passais la plupart de mon temps libre à organiser des soirées et à chercher des vinyles pour mixer. À mon arrivée à Orléans pour mon premier job, j'ai découvert une ville où la culture de la musique électronique n'existait que très peu, voire pas du tout. C'est donc assez naturellement que j'ai commencé à acheter du matos pour me faire mon petit home studio. Et à partir de ce moment là, j'ai passé mon temps libre à bidouiller mes premiers morceaux.

 


 

Puisqu'on a pas envie de faire de comparaisons, ni de te demander à qui tu ressembles, on va te demander à qui/quoi tu ne ressembles pas. 

Carlos, ça te va comme réponse?

 

 

Oui, très bien. Nous finissons avec la question du président (de la part de John de la FFC) : "Membre d'honneur de la FFC, est ce que c'est une distinction à laquelle tu pensais en te rasant, le matin dans ta salle de bain  ?"

Hey cool la question bonus!  La FFC je la suis et la connais depuis ses débuts. Comme je te le disais, j'organisais des soirées à Lille et m'intéressais aux réseaux de com' web. C'est hyper cool d'avoir rejoint la team des membres d'honneur, il y a du beau monde dans leur "roster" ! En prime, je me retrouve beaucoup dans l'esprit de la FFC : partager des bons plans, faire découvrir de la musique, se regrouper autour d'une passion commune et tout ça dans la bonne humeur!


Après l'avoir lu, il est grand temps de l'écouter : voici  le mix exclusif de Madben pour 90bpm