L'année 2009 semble être définitivement celle des filles. En effet, après l'album de Simone White qui m'aura définitivement fait décrocher les neurones, celui de Nancy Elizabeth procure une sensation assez similaire, soit la construction d'univers en suspension recouverts de poésie et de fragilité émotive. Ayant collaboré aux coté de Susumo Yokota ou de James Yorkskton, Nancy Elizabeth élabore un univers foisonnant où la féérie de pianos vient se greffer à des mélodies vocales aux douces courbures scintillantes. On se laisse tomber dans un halo cotonneux de voix ensommeillés sur lesquelles semblent flotter les ombres de fantômes échappés d'un Alice au Pays des Merveilles emprunt de mélancolie et de fracture amoureuse. La musique de Nancy Elizabeth procure un léger trouble des sensations, nous faisant passer de l'autre coté du miroir, celui d'une autre réalité: déformante, furtive et intemporelle. Vital.