C’est avec un peu de retard que tombe la chronique de l’album de l’ex-égérie de Tricky découverte sur l’album Maxinquaye, les vacances étant passées entre temps… Il n’est jamais trop tard pour se pencher sur le deuxième album de la belle Martina Topley Bird, produit par le génial Danger Mouse, moitié de Gnarls Barkley. C’est donc 5 ans après Quixotic, que MTP revient sur le devant de la scène avec un nouvel opus solo qui laisse éclater toute la luxuriance vénéneuse de sa voix, navigant avec aisance sur les arrangements du sourdoué Danger Mouse, dont le travail aux cotés de Gorillaz, Sparklehorse, Beck… ne cesse d’intriguer de par sa créativité et sa largesse de palettes. Ainsi la collaboration entre les deux, donne naissance à un album aussi riche que le parcours de chacun, où le trip rencontre la pop, teinté de soul et de jazz. The Blue God est un recueil de chansons lumineuses survolées par la voix caressante d’une Martina Topley Bird au sommet de sa sensualité, dont le tube Carnies en est la parfaite illustration, qui voit une certaine forme de classicisme servie par une forêt de trouvailles rythmiques et sonores. Un opus qui ne cherche pas à coller aux modes mais plutôt à s’inscrire dans le temps, s’installant d’ores et déjà comme un futur classique que l’on prendra certainement autant de plaisir à écouter dans dix ans. Pour ceux qui n’auraient pas encore jeté une oreille sur cet écrin, il n’est pas trop tard pour se rattraper.
Roland Torres pour 90bpm
Tracklisting :
Phoenix
Carnies
Something To say
Shangri La
Baby Blue
Valentine
April Grove
Snowman
Poison
Razor Tongue
Da Da Da Da
Yesterday
Yesterday