Les ingrédients sont les mêmes que pour les deux précédents opus, un mélange de disco sorti de la tête d'un Cerrone déviant, des percussions aux racines incertaines, des voix étranges vocodées en forme d'onomatopées transcendantales, des basses ronflantes et des synthés vrillés aux sonorités entre acid et eighties, dessinant des paysages aux contours mystérieusement dansants. Difficile de classer la musique de Black Devil Disco Club, qui bien que profondément enracinées dans le disco préserve une certaine forme d'étrangeté de par ses structures aux évolutions particulières. Il se dégage une attraction singulière pour ces six nouveaux morceaux qui font parfois penser à du Véronique et Davina, à l'image du refrain de Never No Dollars, pour se muter en track terriblement actuel aux limites du spé. Eight Oh Eight mélange éléments kitsch complètement eighties et expérimentations dignes de productions ayant leur place sur Rephlex. Chaque titre de Black Devil Disco Club est une expérience sonore dont on ne sort pas indemne, quelque chose de magique qui vous prend par les tripes pour vous projeter sur un dancefloor envahi de créatures retro futuristes aux mouvements incontrôlés. A découvrir de toute urgence.
Roland Torres pour 90bpm
Tracklisting: