Pour leur nouvel album, Broadway approfondit son monde digne d'un assemblage de broderies fines. Les expérimentations électronica se lovent dans des envolées mélancoliques pop, déployant leurs ailes mélodiques au cœur d'ombres, se balançant sur des cordes cinématographiques. Enter The Automaton a des allures de cathédrale musicale décorée de gargouilles angéliques. Il y a de la transcendance dans la musique de Broadway, convoquant Satie sur des effluves aux frontières de Boards of Canada et autres Broadcast. On se sent happé par ces compostions à la fragilité cathartique, plongée sans filin dans un précipice de sensations accrochées à des lames de rasoir brillant sous les sunlights d'un Purgatoire exutoire.
Il se dégage une beauté irradiante de cet opus aux clairs/obscurs transversaux, où les notes dessinent en nous, des alexandrins aux couleurs sépia. A conseiller, le renversant Stop Motion.