Les cinq français Frustration nous envoient un hupercut en pleine face avec ce premier album remarqué, Relax. Cold wave flirtant avec l’éectro, mais Punk avant tout !
Référencés comme LE groupe post punk français, les « Frustration » avaient sortis deux EP, en 2004 et 2006, mais s’étaient surtout fait connaître par d’excellentes performances scéniques.
Avec Relax, ils confirment leur réputation et ils enfoncent le clou, en se présentant comme un groupe français audacieux, mêlant avec brio punk et electro. Le tout accompagné d’une des plus belles pochettes vue depuis un bon moment (ce qui ne gâche rien !). Avec ses ouvriers travaillant sur une sorte de gros réacteur, l’art work très stylisé du groupe nous annonce la couleur, bien plus que ce titre trompeur, « Relax ». Autant vous prévenir d’avance : si vous ne supportez pas Joy Division, passez votre chemin. Cependant, plus que Joy Division, c’est les premiers travaux du groupe, enregistrés sous le nom de Warsaw, qui semble fasciner les cinq français.
Véritable punk torturé, sombre, aux riffs répétitifs, c’est avec Warsaw que Ian Curtis propose ses performances les plus explosives, les plus révoltées, mais aussi les moins évasives.
Le génie de Frustration, c’est de capturer cette ambiance (« Shake Me », « As They Say »), voir cette folie, pour en faire un album complet, qui se détache parfois du post punk en prenant une direction résolument Electro (« Faster »).
Difficile de garder son calme face à cette épreuve de force, ces 11 titres viriles qui s’écoutent fort de préférence. On retrouve le coté « working class » de la pochette dans l’atmosphère du disque : folie des cadences infernales matérialisée par l’utilisation de la répétition, et l’utilisation du synthé pour nous rappeler que les machines ne sont jamais loin.
Le groupe annonce la formule suivante pour son disque : « WARSAW meet WIRE meet the FALL ». Frustration emprunte un don à ses glorieuses références : celui de nous mettre mal à l’aise tout en nous séduisant.
Mathieu pour 90bpm