Son single Night feat. Coki sorti l’année dernière donnait le ton avec sa mélodie entêtante et ses rythmes rentre dedans. Mais là où Benga surprend, c’est lorsqu’il jette son dévolu sur des ambiances jazz à l’image de Zero M2 et son piano à la Herbie Hancock ou B4 The Dual avec son sax pointilliste et aérien. Résolument minimal, l’univers de Benga lâche des basses énormes qui viennent se fracasser sur des plexus en béton, appuyées par des rythmiques sobres aux mouvements félins qui semblent caresser nos tympans avant de partir en vrille vers une dimension futuriste qui voit l’électro disco faire son incursion de manière surprenante (Someone One) ou de flirter à coups de guitares psychotiques et sa voix robotique sur la dépouille d’une électro new wave fantomatique (Go Tell Them).
Benga exploite les courants musicaux qui ont traversé l’histoire, les réajustant à sa personnalité, capable de faire voler le dubstep du coté de la techno sur des restes de breakbeat voir de drum’n’bass. Il suce le passé par la moelle pour dessiner les contours de ce à quoi pourrait ressembler le futur, emmenant le groove vers des contrées animales bâties à coups de machines habitées d’humanité. Vital.
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