Vampire Weekend / Vampire Weekend

A l'instar de ses contemporains, Vampire Weekend, l'un des plus gros buzz de la fin d'année 2007, s'est construit une réputation de blogs en blogs, en mêlant indie rock et afro pop. Apres le succès de Beirut et sa musique balkanique, la réussite des Vampire Weekend provient d'une passion forte pour la musique africaine. Moralité: il ne faut pas tant sous-estimer les bacs World Music du disquaire!

 

Apres l'excitation des premiers titres en écoute et, il faut bien le dire, la légère déception du choix du single (A-Punk), l'écoute approfondie des 11 track du LP est un réel plaisir.

Fluide, court, absolument pas répétitif, l'album démarre sans surprise avec les quatre titres en écoute sur leur MySpace depuis quelques temps. Le superbe Mansard Roof en guise d'intro, l'enchaînement se fait sans fausse note et prend son envol avec l'étonnant M79 et ses violons fous.

 

Les compositions afro pop du groupe offrent une réelle impression de fraîcheur dans la scène Rock indé. Elles nous font voyager dans un autre New York que celui des Strokes ou des Walkmen, moins sombre mais toujours rêveur. Ce son afro trouve son point culminant avec Bryn : percussions et son (clair) de la guitare, tout y est. Mais l'album comporte une petite moitié de tracks d'indie rock plus classique, ou les guitares et batterie abandonnent temporairement leur rythmiques africaines (Campus, I Stand Corrected, Walcott).

 

Rapidement, on songe à Police. Dans la construction et l'efficacité de leur pop mais surtout dans les coeurs (One-Blake's got a new face). Mais l'on reste éloigné du registre empruntant au Ska et au reggæ de la bande à Sting. Le timbre de voix d' Ezra Koenig nous fait aussi songer à celui du chanteur des Walkmen, la détresse en moins.

 

Nul doute qu'il va falloir compter avec eux dans les prochains mois, l'album regorgeant (sans être mainstream) de single potentiels.