Comme Dizzee et Wiley, sa musique hors live et white label se rapproche désormais plus d’un hiphop uk non hermétique aux influences outre atlantiques que du grime période "Boys luv girls". On a en même temps le droit à des moments pur garage/grime sur "Nobody don’t dance no more" qui part en 4×4 et le remix en violons de "Mic check" où Kano se joue des variations en conviant le reste de son groupe The Boys (Ghetto et Demon qui le backent en live avec Dj Bionics). Appuyé par une prod violente signée Da Vinche, le single "Ps & qs" sur l’ autre face de l’ original "Mic check" est le tube club de l’ album qui a assuré le crossover de Kano en tournant sur MTV sans se formater pour autant ("I’m too deep how can Kano stay underground I ain’t like most that all around and kick shit off I hold it down but we are still gully the only pop you’ll hear from us is pop pop pop then I’m out"). Epaulé par la voix de fou de son acolyte nasty Demon et D double e sur un rythme drum n bass (pour une démonstration de rap avec "Reload it" produit par Diplo), Kano module son flow, accélérant et ralentissant à l’ envie, aussi bien sur les beats garage que hiphop.
Ceux-ci sont toujours variés à l’ image de la palette de Da Vinche qui délaisse ses délires troisième guerre mondiale sur "Brown eyes" au profit d’ un son r’n’grime; des guitares et beats destructurés produits par Kano lui-même sur "Typical me" et "Nobody don’t dance no more" aux ambiances instrumentales de Diplo en passant par le rap électronique de "Home sweet home" ou la salsa de "Remember me", Kano rappe partout. Le dernier morceau cité fait partie des moins bons avec "Signs in life" en surplace dans des lourdeurs symphoniques, "What’s the problem" avec Danger mouse étant dans le même style beaucoup plus réussi.
Best Tracks:
-Ps & qs
-Brown eyes
-Reload it