Hip Hop Connection 4 / mixé par Dj Pone

Le Dj français va passer sans temps mort des bons titres sortis uniquement en vinyl comme le  »Fm Modes » des bostoniens Ripshop (un temps chez Rawkus) ou  »Say Yes » du new-yorkais Saïgon produit par Alchemist, à des titres beaucoup connus, désormais classiques pour certains à l’image du lanscinant  »Burn » de Mobb Deep, seul bon morceau de leur dernier album, au  »Got yourself a gun » de Nas, dont l’instru précieuse de Megahertz (révélé par son morceau pour P.Diddy), adoré ou décrié, finit par convaincre. Neptunes restent décidément les maîtres des dance-floors à l’image du  »Best U Can » de Tha Liks, tandis que les hurleurs de M.O.P lâche un inédit tout aussi guelard signé DR Period, pour notre plus grand plaisir. Les vieux briscards surdoués du micro sont de retour comme Kool G Rap avec  »My life » ou Kool Keith jubilant sur un hilare  »Thug or what » produit par Mighty Mi, précédé d’une  »Bitch scratch » interlude de Dj Pone, aux côtés desquels les titres clichés et creux de Fat Joe, Fabolous ou Xzibit font vraiment pâles figures. On enrage aussi de retrouver The Beatnuts enfin au complet avec le retour au bercail du mc prodige Al Tariq (anciennement Fashion), sur une instru aussi peu emballante que celle de  »It’s da nuts ». Dj Pone enchaîne  »The forest » flûte ennivrante et meilleur titre du troisième album solo de Ghostface Killah mais également  »Uzi (Pinky Ring) décevant premier maxi de  »Iron Flag » du Wu-Tang. Le tracklisting américain se conclut sur un agréable  »Kronokogik » de Cypress Hill avec Kurupt au refrain, B-Real retraçant la carrière du trio, des débuts scèniques en première partie de Naughty By Nature en 1991, au revers du succès et des 15 millions de disques vendus, en passant par les vertus de l’herbe.

LA perle américaine de la compilation restant sans conteste le sublissime  »Hip-Hop » des militants politiques M-1 et Stic.man aka Dead Prez. Découvert en 1995 par Lord Jamar des Brand Nubian et signé depuis chez Loud, le duo livre une ode pétrie de morale à cette culture, fustigeant les disques insipides, vidés de toute substance créative  »All y’all records sound the same, I’m sick of that fake thug r&b rap scenario all day on the radio…(…)You’d rather have a lexus or justice,A dream or some substance, A Beemer or necklace or freedom, Niggaz like me don’t playa hate i just stay awake, it’s real hip hop, and it don’t stop ’till we get the po po off the block… », se baladant tout au long de l’instru surréaliste, avec par moment un flow mouvant digne d’Outkast. Jetez vous sans hésiter sur leur album  »Let’s get free »!

Dj Pone signant la plupart des scratches sur les récents projets de Triptik, on ne s’étonnera pas de retrouver la patte incontournable de Drixxxé sur l’instru de l’intro, celle de l’outro vraisemblablement alcoolisée (écoutez la, vous comprendrez) et sur les deux inédits (pour ceux qui n’ont pas de platines) de Blackboul’ et Dabaaz que sont  »Inintitulé » ou le remix de  »Panam »’, encore meilleur que la version présente sur l’album  »Microphonorama ».