[NEWS] DISPARITION DU PHOTOGRAPHE RICKY POWELL

 

ON A TENDANCE À PENSER À SPIKE JONZE QUAND ON ÉVOQUE LES BEASTIE BOYS. MAIS IL Y A EU LE PHOTOGRAPHE RICKY POWELL AVANT ET QU’ON CONSIDÉRAIT COMME LE « 4ÈME BEASTIE BOYS ».

 

Un new-yorkais pure souche vient de disparaitre et cela a ému l’ensemble de la communauté artistique de la ville. C’est que cela faisait près de 35 ans que Ricky Powell photographiait aussi bien les acteurs du hip hop que la faune branchée de New York.

Né en 1961 à Brooklyn, Powell s’était mis à la photographie un peu par hasard en 1985, récupérant un appareil photo appartenant à son ex et se mettant à immortaliser tout ce qui bougeait autour de lui. Très vite installé dans le quartier bohème de Greenwich Village, haut lieu artistique du sud – ouest de Manhattan, il n’aura pas de mal à croiser du beau monde dont le trio Warhol, Basquiat et Haring. Il y développera sa vision instinctive de la photo en mode portrait principalement, obtenant ses clichés au hasard des rencontres et des événements réunissant le gratin.

 

 

 

 

C’est aussi d’une manière fortuite qu’il rencontre un certain Adam Horovitz alias Ad-Rock au lycée quelques années avant. C’est grâce à cette amitié et à son talent grandissant de photographe que Powell embarque avec les Beastie Boys lorsqu’ils participeront à la tournée mondiale de Run DMC et dans la lancée de leur premier et très plébiscité album « Licenced To Ill ». On parlera alors de Powell comme le « 4ème membre des Beasties » (il préfèrera se rebaptiser plus tard « The Lazy Hustler« ), consacrant la majorité de son travail au groupe de Manhattan et au point de figurer sur quelques un de leurs clips et d’être mentionné dans le morceau « Car Thief ».  Cette affiliation lui permettra de collaborer avec Def Jam et de réaliser les premières photos de presse des poulains du label comme Public Enemy, Eric B and Rakim et LL Cool J.

 

 

 

 

Dans les années 90, considérant que la télévision n’apporte rien, il crée « Rappin’ With The Rickster », sa propre émission dans laquelle il reçoit les grands noms du rap américain dans une ambiance légère et fraternelle. Et il faut dire que tous les artistes se sont précipités pour aller le voir. Ce sont les mêmes aujourd’hui qui pleurent sa disparition des suites d’une insuffisance cardiaque à seulement 59 ans.

Nous regrettons ce personnage singulier qui a accompagné les premiers pas médiatiques du hip hop et ses clichés resteront dans l’histoire. Lui qui ne pouvait s’empêcher de faire le pitre quand il se trouvait devant l’objectif, toujours un appareil à la main et avec sa mimique de la cigarette.

Condoléances à ses proches.

 

 

 

Plusieurs œuvres de Ricky Powell sont disponibles un peu partout.

 

« The Individualist »
Gingko Press – 2018

 

 

« NYC Street Photography – It’s The Joint »
Avec Brian Nobily – Dokument Press – 2017

 

 

« Public Access : Ricky Powell Photographs 1985 – 2005 »
Powerhouse Books – 2005

 

 

« Oh Snap! »
St. Martin’s Griffin – 1998

 

 

Documentaire « The Individualist »
Réalisé par Josh Swade