LES FAITS REMONTERAIENT A 2001 LORSQUE CHUCK D AVAIT CONTRACTÉ UN ACCORD AVEC SON ANCIEN LABEL QUI S’EST RÉVÉLÉ FRAUDULEUX.
L’insouciance des débuts du hip hop dans les années 80 est depuis longtemps révolue. Elle avait disparu au moment où le business est venu rattraper les artistes qui ont souvent appris le jeu à leurs dépends. Les aspects de droits d’auteurs, de droits de distribution, de propriété intellectuelle ont très vite dépassé une légion de rappeurs qui, malgré la gloire et l’argent pour les plus chanceux, n’imaginaient pas qu’ils ne percevaient que la partie visible de l’iceberg.
On apprend aujourd’hui que Public Enemy et son leader Chuck D ne dérogent pas à la règle bien qu’ils aient toujours été vigilants quant à leur carrière, autant que leurs messages militants qu’ils ont toujours colporté. On apprend par la voix de TMZ et The Blast que Chuck D aurait contracté un accord d’édition en 2001 avec Global Music et Terrordome Music qui s’est révélé frauduleux. Sous l’impulsion d’un certain Michael Closter, il était question de créer une nouvelle société d’édition qui aurait pour but de gérer les droits des œuvres de Public Enemy, notamment ceux des années Def Jam.
Or, il s’est avéré que de nombreuses transactions cachées, un montage financier volontairement complexe, une gestion comptable floue et même des fausses déclarations de droits d’auteurs, auraient été constatés à l’insu de Chuck D. Ce dernier affirme avoir été spolié de 42% de son catalogue et avoir perdu près d’un million de dollars dans l’affaire. Le célèbre rappeur aurait découvert le pot aux roses en février dernier et compte désormais intenter une action en justice pour récupérer les droits et une partie de l’argent perdu.
Nul doute qu’il aura cette histoire dans un coin de la tête quand il sera sur scène ce jeudi 8 août l’Olympia de Paris avec The Poets Of Rage.