LA JOURNALISTE DEE BARNES À LA RUE, DES PERSONNALITÉS RÉAGISSENT

LA MÉSAVENTURE DE DEE BARNES NOUS RAPPELLE QUE LE RAP N’A JAMAIS ÉTÉ TENDRE AVEC LES FEMMES.

 

La plupart des spectateurs (dont nous faisons partie) qui sont allés voir le film « Straight Outta Compton » il y a 4 ans n’avaient pas remarqué qu’un fait marquant du parcours de N.W.A manquait à l’appel. Un épisode qui s’inscrivait dans la rivalité entre Ice Cube et le groupe, principalement incarné par Dr Dre.

En 1990, la journaliste Dee Barnes, première femme à avoir une émission TV sur le hip hop, avait interviewé Cube qui n’avait pas mâché ses mots sur ses anciens équipiers. Quelques mois plus tard, Dr Dre, particulièrement agacé par l’entrevue, est venu agresser violemment Barnes lors d’une soirée du label. Certains témoins (pro-NWA) avaient évoqué un état d’ébriété chez la journaliste.

De cette agression, Dee Barnes a toujours déclaré avoir gardé des séquelles physiques (des migraines) et psychologiques. Elle s’était d’ailleurs manifestée à la sortie du biopic sur l’absence de cet événement, qui pour elle, a eu un impact majeur dans sa vie. Dr Dre, de son coté, ne s’en est jamais caché et avait même confirmé l’avoir jeté contre une porte, rien que ça. Après avoir été assigné en justice, il fût condamné à une amende de 2 500 dollars (sur les 22,75 millions demandés) et à 240 heures de travaux d’intérêts gééraux.

En février dernier, prise à la gorge par des difficultés financières majeures, Dee Barnes avait décidé de lancer une campagne de crowdfunding, demandant de l’aide au public, en anticipant une probable expulsion de son domicile. Et bien malheureusement, elle vient d’annoncer qu’elle était désormais à la rue. Ce qui a fait réagir plusieurs personnalités qui ont appelé à l’aider. Depuis le montant de la campagne a considérablement augmenté pour atteindre à date près de 16 000 dollars sur les 5 000 escomptés. Elle affirme qu’à l’époque, elle avait refusé les nombreux propositions de dons pour l’aider à payer les frais de justice.

Dans une période où les violences envers les femmes sont mises en avant, cette histoire nous rappelle que ces dernières n’étaient pas vraiment (et ne le sont pas toujours) bien considérées à l’époque. La musique rap étant historiquement bien misogyne.

Du coté de Dr Dre, ce n’est pas son blason qui risque d’être redoré avec cette histoire. D’autant plus qu’il en ce moment même raillé sur la toile suite à sa publication (retirée depuis) qui félicitait sa fille pour son admission dans une université réputée « par ses propres moyens ». Le multi-millionnaire avait juste oublié de mentionner qu’il avait fait un don de 35 millions de dollars à cette même université en 2013. La publication sur Instagram épinglait également Felicity Huffman et Lori Loughlin accusée récemment d’avoir payé l’admission de leurs enfants dans de grandes écoles. Retour à l’envoyeur…

 

Vous pouvez jeter un coup d’œil sur la campagne de Dee Barnes.