LE BREAKDANCE, L’ESCALADE, LE SURF ET LE SKATEBOARD VIENNENT D’ÊTRE PROPOSÉS COMME DISCIPLINES POUR LES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024.
Ce jeudi 21 février, les organisateurs de Paris 2024, avec à leur tête Tony Estanguet avec le concours de la Ministre des Sports Roxana Maracineanu, ont proposé l’inscription de 4 nouveaux sports à la liste des disciplines olympiques auprès du CIO. Si l’escalade, le surf et le skateboard seront bien présents dès 2020 au Japon, ce serait une grande première pour le break.
Même si ces soumissions relèvent d’une volonté des organisateurs à rajeunir l’image des JO et du coup à attirer le jeune public, qui avait fortement fait défaut lors des jeux de Rio, on ne peut qu’adhérer à cette idée. En effet, le break est aujourd’hui mondialement reconnu et on assiste à de nombreux événements dans le monde entier avec une audience de folie.
Comme d’habitude, de vieux détracteurs se sont déjà érigés contre le projet, évoquant l’argument qu’il ne s’agit pas d’un sport. Ce sont les mêmes ignares qui n’ont pas conscience de la discipline physique et mentale qu’il faut avoir, de la qualité technique dont il faut faire preuve, de la créativité qui s’en dégage. Ils ne réalisent pas non plus que tous les éléments du défi sportif sont réunis avec des notions d’oppositions entre individus ou équipes, des notions de compétitivité avec des règles et des juges, et de respect de l’adversaire. Pour mieux faire passer la pilule, le breakdance s’est vu affublé du nom de « danse acrobatique » pour ne pas froisser les vieux réac et autres incultes. D’autant plus que dans le milieu, les français font partie des meilleurs.
Dans le milieu, cela a également fait réagir et pas forcément d’une manière positive. Comme toute communauté, il y a rivalités et différences de points de vue. Certains acteurs locaux reprochent déjà à d’autres de s’être placés et de ravir une part de gâteau qui semble illusoire. Quand il y a « institutionnalisation » d’un sujet, il y a toujours des guerres de légitimité.
Bref, le verdict ne sera prononcé qu’en 2020 mais le processus est enclenché et c’est quand même un pas de plus, même si ce volet de la culture hip hop n’a pas eu besoin d’attendre les « hautes autorités » pour grandir.