MAINS D’ŒUVRES A BESOIN DE NOTRE SOUTIEN POUR RESTER RUE CHARLES GARNIER

L’affrontement qui oppose l’association Mains d’Oeuvres et la mairie de Saint-Ouen (93), aborde sa dernière ligne droite puisque le bail du 1 rue Charles Garnier doit prendre le 31 décembre prochain. Et c’est à cette occasion que la structure de promotion culturelle a lancé une pétition en ligne pour faire valoir un poids populaire.

Un petit rappel des faits : lorsque Monsieur William Delannoy (UDI) s’installe sur le siège de mairie en 2014 (il avait été auparavant et entre autres Président des Puces de Saint-Ouen), il supprime les 91 000 euros de subventions accordés au lieu culturel qui est déjà en difficulté. C’est à l’issue d’un premier bras de fer qu’un accord est trouvé entre les deux parties : en contre-partie de l’effacement de la dette, Mains d’Oeuvres acceptait de rendre les clés fin 2017.

Après 16 ans d’occupation des 4000 m2 du bâtiment et autant à mettre en avant la production artistique sous toutes ses formes, l’association a cherché ces derniers mois à proposer des solutions alternatives à son éviction comme par exemple le rachat du bail. Et ce dans la continuité des efforts humains mais aussi financiers (notamment pour des travaux suite à un sinistre en 2010) consentis par l’association pour faire des locaux un vrai lieu de vie et de partage.

Mais Monsieur Delannoy ne l’entend pas de cette oreille et lorgne clairement sur le projet d’installer le Conservatoire de la ville rue Garnier. Conseiller pour la Métropole du Grand Paris, le maire souhaite y ériger un lieu, certes artistique mais plus prestigieux (pour ne pas dire élitiste), qui ferait bonne figure dans le chantier du Grand Paris. Dans ce cadre, il refuse de discuter avec l’association Mains d’Oeuvres en considérant qu’elle revient sur une parole donnée. Cette dernière avait même proposé de partager l’espace avec le conservatoire et s’apprête à lancer sa propre école de musique (actuelle) pour montrer sa bonne foi.

Le statu quo est donc de mise et il ne semble pas y avoir de solution à l’amiable. De notre coté, nous ne pouvons que soutenir Mains d’Oeuvres pour ne pas voir toutes ces années de travail au bénéfice de la culture disparaitre dans de telles conditions. Un Grand Paris d’accord, mais jamais au détriment du peuple…

 

N’hésitez pas à signer la pétition et à la partager.