90BPM vous immerge chaque semaine dans l’univers des sneakers, en vous présentant les dernières nouveautés, mais aussi les grands classiques et les histoires qui vous aideront à mieux comprendre cet engouement si particulier et pourquoi certains modèles sont tant recherchés.
Basé à Marseille, CornerStreet est l’un des tous premiers et meilleurs sneakers shops de l’hexagone, sachant satisfaire à la fois le grand public avec des modèles phares, mais aussi les plus fins connaisseurs grâce à des séries limitées rarissimes.
NIKE AIR JORDAN 1 BANNED
Amis sneakerheads, puisque c’est la rentrée et que vous êtes pleins de bonnes intentions, profitez-en pour envoyer un message de remerciement à Deloris Jordan. Ou un bouquet de fleurs, voire les deux. Parce que sans elle, pas de Air Jordan, d’héritage et de succès planétaire.
Alors que son jeune et talentueux fils souhaitait signer un contrat de sponsoring avec Adidas (qui n’a pas daigné le regarder) ou Converse (qui finalement était trop occupé avec Magic et Larry Bird), Madame Jordan (et l’homme à tout faire Sonny Viccario) colle son jeune fils dans l’avion direction l’Oregon, à la rencontre de Phil Knight et de la bande de Nike, qui attend le jeune diplômé de l’université de Caroline du Nord de pied ferme, avec sur les planches des designers une silhouette dérivée de la Nike Dunk et de la Air Ship.
Appelée initialement et historiquement « Nike Air Jordan 1 », ce modèle est pour tout spécialiste considéré comme « celui par lequel tout à commencé ». Par « tout », on entend le phénomène sneaker global, qui rend les kids et les collectionneurs dingues, entrainant camp out, côtes vertigineuses et parfois tristes violences.
En 1985, Nike propose à un jeune rookie un contrat qui était pour eux mirobolant, mettant toute la firme en péril sur un simple pari : faire de Michael Jordan un produit marketing unique. Au départ plutôt excité d’avoir une sneaker et toute une gamme textile à son nom, Jordan tord le nez devant les premiers dessins de sa nouvelle chaussure. « Les couleurs du diable » tranche-t-il en voyant le noir et rouge de cette version haute arborant un large swoosh et le logo « wings » Air Jordan.
Seulement Nike ce ne sont pas que des designers revanchards, mais aussi des publicitaires qui n’ont rien à perdre. En 1985 la NBA devient une poule aux oeufs d’or, boostée par la rivalité entre les Lakers et les Celtics et l’arrivée de nouvelles têtes ultra spectaculaires comme Olajuwon ou MJ. Mais la NBA reste assez rigide sur certains points, notamment le code vestimentaire. Les sneakers doivent être de couleurs assorties aux équipements. Alors quand débarquent les Air Jordan black and red, c’est le branle bas de combat. Des amendes de 1000 dollars, puis 5000 à chaque fois que la paire débarque sur un parquet. Le patron de la ligue David Stern vient d’inventer le buzz et court à sa propre perte. En un mois, 450 000 paires s’arrachent à travers tout le pays. Et la pub « Banned » voit le jour, avec un slogan imbattable : « The NBA can’t stop you from wearing them ».
And the rest is history…
Sauf que l’histoire s’offre à vous ce week-end avec la réédition de cette Jordan 1 « Banned » dans sa forme et ses coloris OG. Pas de Jumpman en vue, le logo Nike Air sur la languette, la semelle extérieure et intérieure. Du cuir premium et à gros grain partout, et une release annoncée comme quickstrike, donc pas simple à trouver.
Et pour enchanter les aficionados, Nike et Jordan Brand sortent le denier fleuron de l’industrie de la sneaker performance : la Jordan XXX1. Mêlant Flyweave et cuir épais, technologie Zoom pour plus d’amorti, tout y est pour un confort et un maintien optimum. Le look est lui incroyable : s’inspirant largement de la Jordan 1, avec pour la première fois sur une même chaussure de basketball le Jumpman, le swoosh et le logo wings. Les coloris noir et rouge sont parfaits, et que dire de la mention « banned » sous la semelle. Du grand art…
Préparez vous au décollage, même pour 200 euros.
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