En marge des Jeux Olympiques de Rio, le street – artiste Brésilien Eduardo Kobra avait entrepris de réaliser seul ce qui serait la plus grande fresque murale du monde. Le travail avait démarré le 21 juillet dernier sur un mur se trouvant sur le boulevard olympique, au cœur du gros des animations culturelles de la cité carioca.
C’est donc là que l’artiste à finaliser aujourd’hui son œuvre gigantesque qu’il a nommé « Etnias », avec le slogan « Nous sommes tous un », et qui représente cinq visages indigènes venant de plusieurs continents. Histoire de rappeler à certains (comme Daniel Bilalian) que de nombreuses ethnies vivaient déjà sur les terres que les explorateurs sont venus coloniser au fil de l’histoire. On y trouve les visages de membres de tribus venues d’Éthiopie (Mursi), de Thaïlande (Karen), de Guinée (Huli), de Sibérie (Tchouktches) et bien sûr du Brésil (Tapajo d’Amazonie).
Le Guiness Records a donc enregistré des dimensions inédites : près de 15 mètres de haut et 190 mètres de long pour un total de 3000 m2 d’envergure. Une performance pour Kobra mais un exercice qu’il connait bien puisqu’il nous a habitué à ce genre de réalisations. Depuis environ 20 ans, l’artiste de 40 ans a réalisé des fresques un peu partout dans le monde, à Miami, à New-York, à Tahiti, à Dubaï, à Rome etc. Le fil rouge étant de représenter les visages de personnalités de chaque ville. Ce qui dénote aussi dans son travail, c’est cette recherche permanente de couleurs et le mélange entre rondeur et effets graphiques. Sans parler de l’énorme travail de documentation qu’il entreprend pour choisir ses modèles.
La fresque est prévue pour rester sur le mur pour une durée de 6 ans. Au delà de cette période, Kobra devrait repeindre autre chose par dessus.
« C’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. Nous vivons une période confuse avec beaucoup de conflits. Je voulais montrer que nous étions tous unis, que nous étions tous connectés. »
Word.
Tout le travail d’Eduardo Kobra sur son site