90BPM vous immerge chaque semaine dans l’univers des sneakers, en vous présentant les dernières nouveautés, mais aussi les grands classiques et les histoires qui vous aideront à mieux comprendre cet engouement si particulier et pourquoi certains modèles sont tant recherchés.
Basé à Marseille, CornerStreet est l’un des tous premiers et meilleurs sneakers shops de l’hexagone, sachant satisfaire à la fois le grand public avec des modèles phares, mais aussi les plus fins connaisseurs grâce à des séries limitées rarissimes.
NIKE AIR DUNK 180 OLYMPIC
1991 : la Fédération Internationale de Basketball (FIBA) et la NBA (ligue nord américaine) décident de mettre fin à une anomalie existant depuis plusieurs décennies : les joueurs professionnels US vont enfin pouvoir jouer les compétitions internationales à la place des habituels universitaires jusque-là conviés à ces évènements, souvent avec brio. Sauf qu’à la fin des 80’s, les américains ont en travers de la gorge les défaites contre les russes et pays de l’Est qui eux ont la possibilité d’envoyer leur meilleure armada.
Vexés alors qu’ils sont la patrie du basketball, ils font le forcing pour combattre à armes égales, et réussissent leur coup. Dans la ligne de mire : les jeux olympiques de 1992 à Barcelone. Et quitte à y aller, autant y aller pour reconquérir l’or perdu à Séoul, et si possible en écrabouillant le reste du monde. David Stern, le grand patron de la NBA, voit dans cette aventure le moyen de rendre son entreprise (déjà très lucrative) mondiale, et donc globale.
Magic Johnson, malgré l’annonce de sa séropositivité, sera la pierre angulaire du projet. A lui de convaincre Larry Bird, son « arch enemy » avec lequel il a régné sur la ligue pendant 10 ans, et surtout la nouvelle star du basketball, déjà considéré comme le plus grand de tous les temps : Michael Jordan. Ce dernier sort de deux saisons pleines avec ses Chicago Bulls qui l’ont amenées au titre suprême. Il finit par accepter, pas forcément pour l’envie de gagner l’or olympique (qu’il a déjà remporté en 1984 à Los Angeles), mais surtout pour se mesurer pendant l’été à ses plus féroces adversaires, histoire de les étudier au jour le jour pour mieux les annihiler l’année suivante. D’autres ont été beaucoup moins difficiles à convaincre : Chris Mullin, Patrick Ewing, David Robinson, Scottie Pippen, le seul « college kid » Christian Laettner, Clyde Drexler, John Stockton et Karl Malone.
Comme dans tout film américain, il faut un méchant. A cette époque, les sales types sont les bad boys de Detroit, joueurs surdoués mais brutaux, ayant inventé les « Jordan Rules », tactiques ultra violentes pour tenter (tant bien que mal) de contrer les Bulls. Seulement comme on vous l’a dit, Jordan est une superstar, et il pose comme condition à sa venue dans l’équipe à l’absence de tout joueur de Detroit. Requête accordée, ce qui est une surprise, vu que le coach de cette équipe de rêve n’est autre que celui des Pistons qui a lui même élaboré ces règles anti Jordan.
Qui alors pour jouer le sale américain, dominateur et grande gueule ? Pourquoi pas ce type rondouillard (grassouillet ?) qui joue à Philadelphie, qui prend des rebonds comme personne et a une langue bien pendue ? Bienvenue donc à Sir Charles Barkley !
L’équipe est baptisée Dream Team, et ne fera qu’une bouchée de l’adversité, avec une moyenne de 43 points d’écarts sur l’ensemble du tournoi olympique. Une boucherie… A tel point que les joueurs des autres équipes prennent des photos de leurs idoles pendant le match, viennent leur serrer la main pendant les temps morts. Une joyeuse kermesse.
Au milieu de tout ce barnum (la Dream Team est la vraie attraction de cette olympiade), les équipementiers ne s’endorment pas et ont flairé le bon coup. Certains joueurs ont leur modèle signature, et c’est le moment de leur donner un coloris spécialement conçu pour Team USA. La Jordan VII est donc bleue, blanche, rouge et or (avec le numéro 9 du maillot de MJ, au lieu du 23 qu’il porte en NBA), la Ewing également… Charles Barkley, lui, a porté toute l’année la Air Force 180 avec sa large bulle d’air (qui en contient deux fois plus que tous les autres modèles Nike) et sa large languette. Nike lui offre aussi des couleurs USA absolument superbes, et Sir Charles va plus que leur faire honneur. Il sera le catalyseur de l’équipe, lui apportera énergie et folie (le bonhomme aimait de balader le soir sur les Ramblas pour prendre des bains de foule pendant que ses coéquipiers restaient cloitrés à l’hôtel), et sortira quelques une des meilleurs punchlines des JO.
A quelques semaines des JO de Rio, Nike ressort un paquet de modèles USA (Aix Max BW, Pegasus, Air Uptempo, Jordan VII Tinker Alternate, Air Presto…) et met ses derniers modèles basketball à la mode olympique (Kobe 11, Kyrie 2, Lebron 13, KD 9…). Mais c’est surtout le retour de cette Air Force 180 qui nous a tapé dans l’œil.
La silhouette et les coloris OG sont parfaitement respectés, et des matériaux de meilleure qualité que la dernière réédition de 2012, ont été utilisés. Les photos ci-dessous sont sans appel : 24 ans plus tard, ce modèle est passé de mythique à légendaire.
Les soldes continuent chez CornerStreet et sur leur site Internet
Et si vous voulez revivre l’aventure Dream Team …