Bernie Worrell, qu’on surnommait « The Wizard Of Woo », faisait partie du petit club de ceux qui ont véritablement révolutionné la musique. Si l’on connait George Clinton comme leader de Parliament – Funkadelic, Worrell en fût le clavier, l’arrangeur et véritablement l’âme.
Né en 1944 dans le New Jersey et doté d’une oreille absolue, Worrell commence à jouer du piano à l’âge de 3 ans et donne son premier concert à 4 ans. C’est dans les années 70 qu’il rencontre Clinton et qu’il rejoint le groupe mythique du P-Funk. En studio ou sur scène, il joue d’une dizaine de claviers différents dont le Moog dont il sera l’un des pionniers.
Si le rythm and blues a été sa passion, c’est la pop – rock des Beatles qui avait poussé Worrell à faire de la musique. C’est peut être ce détail qui l’avait également poussé à tourner avec les anglais de Talking Heads. Juste pour le fun puisqu’il avait finit par avouer qu’ils ne connaissait pas le groupe avant de collaborer avec lui.
En véritable amoureux de musique, le musicien avait passé les 15 dernières années à collaborer avec beaucoup d’artistes comme Prince Paul, Bill Laswell ou Mos Def, tout en rejoignant diverses formations (dont les siennes) pour occuper les scènes des festivals du monde entier.
C’est en janvier dernier qu’il avait été diagnostiqué d’un cancer des poumons. Un concert de solidarité pour l’aider à financer son traitement avait été organisé en avril. Mais malheureusement ce cancer a eu raison de lui la nuit dernière, à l’âge de 72 ans, suite à l’annonce de sa femme.
Bernie Worrell laisse derrière lui un héritage musical immense qu’aucun d’entre nous ne peut ignorer, que nous aimions le funk, la soul, le jazz, le hip hop ou le rock.
Le documentaire « Stranger : Bernie Worrell On Earth » était sorti en 2005.