On arrête tout. Si vous êtes au volant posez vous sur la bas côté. Le dernier album d’Arcade Fire a été uploadé sur Youtube par le groupe et… émotion, c’est un monstre. Le groupe emmené par le couple Win Butler & Régine Chassagne est parvenu à aller au delà des règles qu’ils avaient déjà posé auparavant. C’est certain après la pop d’auteur (les deux premiers LPs), le rock de genre (The Suburbs) Arcade Fire mélange les deux idées, les lieux et les temps au sein d’un bijou de production et deviennent peu à peu les les Tarantino de la pop moderne. Un album tellement riche et copieux qu’il faudra un bon moment pour le décrypter mais on vous donne déjà deux axes de lecture.
D’une, James Murphy est à la prod. On reconnait son spectre sur tout l’album, on voit LCD en transparence, ses gimmicks de piano, ses arrangements épurés jusqu’à l’os, sa batterie post-punk sèche comme un coup de trique… ça en deviendrait presque émouvant. Deuxième pilier de Reflektor : la disco afro-caribéenne. Le groupe ayant enregistré dans un château en Jamaique, toute l’atmosphère du lieu, la grandeur du palais, son excentricité, les rythmes (et pas uniquement musicaux) de l’île les ont influencés. Reflektor est l’album d’un groupe qui voulait voir danser son public comme sur Sprawl II mais à l’échelle d’un LP entier.
Séance dégustation :