Le trio féminin de Brooklyn Au Revoir Simone revient en grandiloquence ce 20 avril, avec son troisième album, Still Night, Still Light. Confins d’une cold-wave lunaire et d’une électronique toute féminine, cet album remet les choses en place. Et ferait du clavier l’instrument 2009 ?
Erika Foster, Annie Hart et Heather d’Angelo ont tout pour plaire. Jeunes et jolies musiciennes, c’est déjà pas mal. Le fait est que les deux dernières tentatives et à la fois deux premiers albums du triangle girly new-yorkais (Verses of Comfort, Assurance & Salvation en 2005 et The Bird of Music en 2007) avaient émerveillés tout en énervant l’assemblée. Sans doute le côté « Et-si-on-faisait-des-cookies-en-buvant-un-thé-à-la-canelle-dans-la-veranda?Tu-verras-on-pleurera-à-trois». J’exagère à peine. Bref les trois filles avaient du mal à s’extraire du méandre las de leurs compos, somme toute de très bonne facture.
A présent, toujours chez Moshi Moshi Records, sort ce Still Night, Still Light. La formule émerveille toujours autant, mais là où les comptines d’hantant pouvaient lasser, ce nouvel essai clairvoyant explose en un nouveau gemme parfois béat, parfois neu-disco-folk, d’autres fois synth-pop angoissante. L’album fout le feu au living-room tout en appaisant la chienne de la grand-mère qui vit à côté (Only You Can Make You Happy, Anywhere You Looked). En résumé Au Revoir Simone à déboutonné la jarretière de sa boîte à rythmes pour éclater l’album qu’il fallait, quand il fallait. Bien joué les filles.
Son : Au Revoir Simone – Anywhere You Looked [Still Night, Still Light]