Jason Roberts Quever et son projet Papercuts, originaire de San Francisco, pourrait bien apparaître comme une des bonnes nouvelles 2009. Le fait d’un slow motion où batteries sixties et home-made recordings laissent planer le reverb d’un songwriting rêvassant.
Papercuts a vu le jour courant 2000, dans une Bay Area marquée par le revival dream pop et psyché rondement mené par une pelletée d’artistes mêlant fuzz, synthés et low-fi recordings. Jason Roberts Quever (l’homme derrière Papercuts) commence par quelques tapes en forme de demos qui se transformeront en 2004 en un premier LP, Mocking Bird, chez Antennae Farm (la maison de Casiotone, The Donkeys ou The Botticellis). Bien que pété dans le far west indie de groupes aussi vite pitchforkés qu’oubliés, Quever sort son deuxième album en 2007 (Can’t Go Back – Gnomonsong) et multiplie les participations avec les barbus et moustachus du coin (Devandra Banhardt, Vetiver, Beach House, Grizzly Bear, entre autres). La musique de Papercuts est un peu la circulaire shoegaze que 2009 appréciera, le combi-retro-analogique et caractériel d’un auteur à l’univers dreamy-pop scintillant entre les espaces sixties et eighties, dans lesquels le low-fi est roi et maître de tout.
Soyons clairs, avec ce nouvel opus à venir (You Can Have What You Want – Gnomonsong) la formule frappe et touchera tous les auditeurs en manque de rêveries aériennes, de songwriting planant sur fond de psy-pop, folkeries à violons et synthés, batterie sixties et home-made recordings. Petite coupure pour grosse coulée sanguinolente de drums kit à l’anglaise et d’échos chialants (voir le titre en écoute chez nous cette semaine, Future Primitive), Papercuts c’est bien, tout simplement.
Sortie le 11 mai sur Gnomonsong, et à Paris le 14 avril au Café de la Danse.
Tracklisting :
1 Once We Walked In The Sunlight
2 A Dictator’s Lament
3 The Machine Will Tell Us So
4 A Peculiar Hallelujah
5 Jet Plane
6 Dead Love
7 Future Primitive
8 You Can Have What You Want
9 The Void
10 The Wolf
Lucas Blaya pour 90bpm