Ce 15 février 2009, Joe Cuba est décédé à l’âge de 78 ans. De son vrai nom Gilberto Calderon, Cuba avait lancé la vibe latin-soul en 1967 avec son titre Bang-Bang, et toute la tendance boogaloo, avant que Fania et la salsa new-yorkaise ne balayent le genre.
Originaire de Spanish Harlem – New York, Joe Cuba, né en 1931 de parents portoricains, (comme une majorité dans ce quartier du nord de Manhattan), s’était mis à la musique un peu par hasard, suite à une blessure après un match de stickball dans le quartier. Gilberto allait être down avec les congas et la musique latine jusqu’à la fin de sa vie.
Très vite, avant la vingtaine, il multiplie les apparitions et les sessions dans diverses formations (La Alfarona X, Jose Calderon Sextet qui devirendra par la suite le Joe Cuba Sextet…)
La formationde Joe Cuba prend vite du grade, en partie du fait de l’apparition incroyable du singer Cheo Feliciano dès 1962. Le déclic viendra d’un morceau Bang Bang (sorti à l’époque en 7inches sur le fameux label Tico) qui se hisse dans les charts du billboard aux Etats-Unis et qui très soudainement va instaurer un style : le boogaloo, sorte de rythm’n’blues latin. New-York change de face, de nombreuses formations verront le jour alors sous ces mêmes influences soul-jazz latines, cohésion d’un style sans frontièeres et dansant, qui se cristallise autour d’une nouvelle proposition musicale qui se veut être la contre-attaque à la British Invasion d’alors (1966-1967). Petit à petit, sous l’influence des grands-orchestres, le genre se transformera en un des mouvements musicaux planétaires le plus importants du 20ème siècle : la salsa.
Un grand homme vient de disparaître. Rendons lui hommage en réécoutant un de ses titres phares, El Pito.