<< Mama-ku mama-sa maku ma-koo-sa >>. Le plus français des musiciens camerounais, vient de poursuivre en justice les maisons de disque de Michael Jackson et Rihanna (Sony BMG, Warner et EMI) pour avoir utilisé sans son autorisation le thème de son légendaire titre de 1972, Soul Makossa.
Il a tapé du poing sur la table Manu, faut pas pousser trop loin le bouchon. On va la faire en bref : En 1972, sort un single de Manu Dibango avec en face B le titre Soul Makossa, qui fera le tour du monde, relancera le jazzman en tournée mondiale tout en étant selecté dans multitude de clubs, en particulier par les tenants under de l’époque (Voir les souvenirs de DJ Spinna, gamin par rapport à ce titre joué au Paradise et en radio sur New York area, dans notre interview). Puis en 1983, voilà que le moonwalker débarque avec Thriller et son Wanna Be Startin’ Something qui emprunte le chorus en duala de Dibango ("mama-say mama-sa ma-ma-coo-sa", mais si, vous connaissez…). Là-dessus, pas de soucis, c’est l’arrangement de gros sous qui est trouvé. Jusque là c’est cool. Ca se complique avec l’arrivée de la première vendeuse actuelle, Rihanna (ça cartonne pour elle), qui en 2007 sur son clubby Don’t Stop The Music emprunte le même sample à Mickael Jackson, sans que celui-ci ne passe par notre ami Dibango. Un peu lésé le camerounais sur le coup à la vue des millions de sonneries et autres bidules vendu par la chanteuse.
Avancé des choses le 17 février avec la réception ou non de la plainte à Paris. Sony BMG, EMI et Warner Music dans la ligne de mire.