De notre coté de l’Atlantique, on savait que peu de chose à propos du groupe YOTA (Youth Of The Apocalypse) si ce n’est le nom de ses membres (et pas des moindres) : Jamie Reynolds (chanteur et bassiste de The Klaxons), Jeff Wooton et Seye Adelekan (guitariste et bassiste de Gorillaz), Jay Sharrock (fils batteur de Chris Sharrock), Twiggy Garcia et Young Lazarus. Et aussi les échos de leurs premiers concerts dont on arrivait pas à trouver des images probantes sur la toile. Pour l’aspect live, ce sera problème résolu à l’occasion de leur passage à Rock En Seine en août. Pour la musique, le premier morceau « Drop The Bomb » vient de mettre tout le monde d’accord.
A l’instar des formations comme The Prophets of Rage ou Czarface, YOTA est véritablement un super groupe. Au delà d’être moins « flamboyants » que des Chuck D, Inspektah Deck ou encore B-Real, les membres de la jeunesse apocalyptique n’en sont pas moins des pointures dans leurs disciplines respectives. Mieux, ils ont certainement un éventail d’influences musicales plus large que leurs contemporains. Cet éventail large, c’est ce qu’on attend du groupe à termes. Après tout, leur œuvre est la genèse et la réaction artistique d’un mouvement jeune né à la fois de la frustration sociétale et des codes du punk ainsi que du hip hop.
C’est cette dernière influence qui a été retenue pour « Drop The Bomb » avec comme renfort de taille en la personne de MF Doom (qui est décidément dans tous les bons coups ces derniers temps). Le titre sonne beaucoup plus smooth que son titre l’indique (notamment avec ce refrain des 60s) mais il vaut plus que le détour.
Rien ne garantit que les prochains morceaux soient de la même vibe mais on peut dire que YOTA tient son rang.