2016 est une année particulière pour J Dilla d’un coté, et pour BBE de l’autre. Pour le premier, nous sommes dans l’année des 10 ans après son décès. L’album posthume « The Diary » avait notamment vu le jour le 15 avril dernier en guise de commémoration. Pour le second, c’est la deuxième décennie d’existence qui est célébrée par les fondateurs Peter Adarkwah et Ben Jolly.
Le lien qu’il y a entre les deux fût la sortie en 2006 de « The Shining », dernier (et troisième) opus que Dilla n’avait pas pu finaliser du fait de ses ennuis de santé et de sa disparition. BBE avait fait en sorte de le finaliser et de le sortir à titre posthume avec le concours du musicien Kerriem Riggins. Le label anglais s’est donc retrouvé avec l’étiquette de dernier maison de disques du producteur de Detroit avec dans son catalogue un album devenu culte à bien des égards. Une étiquette pas forcément facile à porter.
Du coup, s’il y en a qui ont toute la légitimité pour rendre hommage à Dilla, ce sont bien les mecs de chez BBE. C’est pour cela que sortira cette semaine (26 août) un coffret collector pour les 10 ans de « The Shining » avec les tracks en 45 tours et leurs instrumentaux en face B. La boxset sera bien sûr en édition limitée.
Mais avant cela, BBE vient de publier avec le concours de Boiler Room cette mixtape inédite réalisée par Dilla vers fin 1999 – début 2000. Peter Adarkwah en a profité pour raconter l’histoire de cet enregistrement.
« Vers la fin de l’année 1999 et le début 2000, c’était mon premier voyage à Detroit. James (Yancey) travaillait avec James Poyser sur l’album « Mama Gun » de Erykah Badu. On avait fait quelques disquaires (je ne me souviens des lieux et des noms) et cet enregistrement passait dans la voiture. Je me rappelle que « Think Twice » en faisait partie et que j’avais suggéré à James d’en faire une cover avec Erykah pour l’album sur BBE. On n’a pas eu la participation de Erykah mais tout le monde se souvient de la cover de James. Quand nous sommes passés devant un panneau sur lequel était écrit « Welcome to Detroit » et j’ai trouvé que c’était un bon nom pour le disque. Quand nous sommes arrivés, James m’a donné la bande en me disant qu’elle était mienne, ou quelque chose comme ça. »
Un beau souvenir de J Dilla que nous partage aujourd’hui BBE. Un instantané de la vie du devenu légendaire producteur auquel nous avons accès grâce aux gens qui l’ont côtoyé de près. Merci !