En 2004, Kool Shen jurait qu’il livrait là son dernier album. Une grosse dizaine de titres, et adieu les beats et les mics. Douze ans plus tard, après avoir inscrit le poker et le cinéma dans son agenda, le vétéran des MCs encore en exercice rempile en solo pour la troisième fois avec « Sur le Fil du Rasoir ». Si les sons se sont adaptés aux tendances actuelles, le Kool n’a en revanche rien transigé niveau flow. Toujours aussi coupant…
L’INTERVIEW
Il est long ce dernier round non ?
Ouais il est long hein ?! C’est un long round ! Parfois on dit des conneries… mais bon, j’étais sincère en 2004 ! Quand j’ai fait mon premier solo, je pensais vraiment que c’était mon dernier disque. J’avais 38 piges à l’époque, c’était pas qu’une question d’âge, mais je me disais que j’avais peut-être fait un peu le tour et que conclure par un solo c’était bien. En 2009, j’ai eu à nouveau envie d’écrire avec « Crise de Conscience » et là, j’ai eu l’intelligence de dire que celui-là, c’était pas le dernier ! Ce qui m’a permis d’en refaire un autre aujourd’hui qui n’était, encore une fois, pas prévu…
Au moment de « Dernier Round », tu disais ne plus vouloir repartir dans le processus maquettes, enregistrements, réalisation etc. Finalement, tu t’es encore repris au jeu ?
Oui mais avec tellement d’écart… Entre « Dernier Round » et « Crise de Conscience », il y eu a cinq ans, donc t’as eu bien le temps d’oublier la souffrance de ce que tu viens de dire. Et là, il s’est passé sept ans entre les deux. Ça faisait cinq ans que j’avais pas écrit une rime, mais celui-là ne s’est pas fait dans la souffrance.
« Je suis retourné en studio il y a deux ans … Je suis venu, j’ai posé, j’ai repris goût à la musique … »
Comment ça ?
Je suis retourné en studio il y a deux ans avec Busta qui m’avait appelé pour faire un remix de « Soldat », un morceau à lui. Il avait aussi appelé Zoxea, Kossity, un peu l’arrière – garde de IV My People. Je suis venu, j’ai posé, j’ai repris goût à la musique, à écouter un son, revenir en studio, écrire un texte. Du coup, je suis rentré et j’ai appelé des gars pour qu’ils m’envoient de prods, et j’ai commencé à écrire. Je ne me suis pas mis dans la pression de me dire “j’ai un album à faire, j’ai vingt titres à faire, etc…”. J’ai pas vingt titres à faire, j’ai des titres à faire SI j’ai envie de les faire ! J’en ai fait quatre, cinq puis je me suis dit qu’on avait quand même un bon début d’album. Là, j’ai appelé Def Jam pour leur dire que j’étais chaud sans savoir quand ça sortirait.
Tu avais un deal ?
Non. Sur « Dernier Round », j’étais en auto-prod avec IV My People. Ensuite j’ai signé chez Universal via AZ. J’ai fait le premier, « Crise de Conscience », et mon contrat s’est ensuite retrouvé chez Def Jam qui est dirigé par Benjamin Chulvanij que je connais depuis longtemps. Parler avec un patron de maison de disques qui connaît aussi bien le hip hop, c’est rare.
IV My People, justement, vous avez sorti pas mal de compilations et d’albums, ce qui donnait une impression de vitalité artistique. Pourtant, le label a fermé…
On était en vraie indépendance, on n’était pas en licence en maison de disques mais en distribution. La différence est énorme. En licence, on te fait une avance pour produire ton disque, éventuellement, la maison de disques peut même co-produire tes disques. Nous, on faisait tout de la pochette au clip, et on amenait notre disque à la maison de disque qui le mettait dans les bacs. Évidemment, ils prenaient un pourcentage, mais bien moindre que si on avait été en licence. A partir du moment où tu sors un artiste qui ne fonctionne pas vraiment, comme quasiment tous les derniers artistes qu’on a sortis, à savoir Sérum et Les Spécialistes, et que tu as quatre, cinq salariés… Ça devient vite compliqué…
Sur la face DVD de « Dernier Round », il y avait un teaser pour un reportage autour de toi, on finira par le voir un jour ?
Il est fini en plus ! Là tu m’as remis un truc en tête ! Te dire qu’on ne le verra jamais, je sais pas. C’est un pote à moi qui l’a réalisé, il m’a interviewé des heures ! S’il se décide à reprendre la caméra et de filmer plus de dix ans après en ajoutant une partie pour en faire quelque chose de plus abouti, pourquoi pas.
« Si je me suis absenté sept ans, c’était pas pour refaire la même chose… »
Tu avais fait « Dernier Round » avec Madzim et Sec.Undo, « Crise de Conscience » avec Ko et Pedro, ce qui donnait des albums vraiment homogènes. Là, tu as recruté, plusieurs producteurs différents. Un peu plus ce qui se fait maintenant finalement…
En sept ans, la musique a changé. C’est devenu beaucoup plus électro, avec des tempos ralentis. Si je me suis absenté sept ans, c’était pas pour refaire ce que j’avais déjà fait avant. Le leitmotiv de NTM a toujours été le challenge, si tu écoutes le premier NTM et le dernier, on ne rappe pas du tout pareil, les prods ne sont pas du tout les mêmes, les BPM avaient ralenti. En revenant sept ans après, je me devais de prendre des prods actuelles. J’avais des producteurs avec lesquels je voulais travailler : Therapy, Kore, j’ai gardé Sec.Undo, Jeff m’en a amené d’autres (ndlr : au moment pile où son nom est prononcé, Jeff appelle le Kool). Trouver un producteur qui m’aurait ramené tout ce que je voulais aurait été compliqué. Je voulais quelque chose d’assez éclectique avec des tendance actuelles mais aussi du classique de ce que je faisais avant.
« Dernier Round » était dans une ambiance beaucoup plus soul. Plus organique, avec plus de grain, là, c’est plus synthétique…
Le sample. On est passé d’une ère où tout était sample à aujourd’hui ou ça ne sample plus, ou très peu. Aujourd’hui, il faut payer donc ça devient compliqué. C’est pour ça que les mecs composent.
Tu me disais que l’envie d’écrire était revenue avec « Soldat » le posse cut de Busta. Pourtant, on ne retrouve aucun des anciens de IV My People sur ce nouvel album…
Ben ouais… Mais j’aime pas refaire ce que j’ai déjà fait. Des gens sont venus me dire “Pourquoi t’as pas fait un feat avec OX ?!”. Mais j’en ai déjà fait deux des feat avec Ox ! Ça me ferait plaisir de refaire un morceau avec lui, ou avec Zox ou Koss, mais c’est quand même du déjà vu. Je ne dis pas que ça ne se refera pas, Ox m’appelle pour un morceau, je viens ! Mais, sur mon album, je préférais faire un titre avec Lino, que de reprendre Ox, mais c’est par pur délire artistique.
« … un jeune dans le hip hop, pour lui des trucs qui datent de cinq ans, c’est déjà vieux. »
Avec NTM, vous avez été les champions en titre à chaque nouvel album, là, tu reviens clairement en challenger. D’autant que le public rap français est très cruel avec les anciens…
C’est vraiment propre au hip hop, j’ai un pote, rock à mort, qui a un fils de quatorze ans qui joue de la batterie et qui connait tout Led Zep ! Il connaît les bases et, même quand il écoute du hip hop, il va chercher un peu qui a fait quoi avant. Alors qu’un jeune dans le hip hop, pour lui des trucs qui datent de cinq ans, c’est déjà vieux. Avec la façon dont ça sonne aujourd’hui, tu leur mets l’intro de « Laisse Pas Traîner Ton Fils » ou simplement un titre avec du sample, ils vont te dire “holala non ! C’est vieux ça !…”. J’ai parfois l’impression que le public rock est plus ouvert voire plus curieux, et je te dis ça, je sais de quoi je parler puisque moi, l’ouverture vers le rock je l’ai pas faite !
Dans les années 90, le discours du hip hop français était un peu de tuer le rock, c’était le dernier truc auquel il fallait être comparé !
Ouais… C’était quand même un discours de débile ! De débile profond. On a confondu le rock avec une espèce de pop. Je ne sais pas dans quelle case on avait rangé le rock, mais c’était pas la bonne. Si tu parles du rock “pur et dur”, je ne vois même pas en quoi on aurait voulu tuer ce truc là ! C’est très bizarre comme attitude… (rires)
Te poser sur des instrus trap, j’ai trouvé ça étonnant de ta part. C’est quand même un type de prods qui nuit au flow. ..
« Faudra T’habituer » c’est une instru trap, pourtant je trouve que les flows que j’ai mis dedans sont plutôt intéressants.
Je parlais plus d’un titre comme « Ghetto Youth » par exemple, dont je ne suis pas très fan…
Je comprends très bien. Mais c’est vrai que c’est le seul morceau avec un flow caractéristique à la trap mais, il y en a d’autres où les flows que j’ai réussi à adapter dessus n’ont pas ce côté là. L’instru de « La France est Internationale », c’est de la trap. Si tu les donnes à un “trappiste”, il va te faire typiquement du ligne par ligne moi, ce que j’ai fait dedans, ça n’a rien à voir.
Avec le temps, je trouve que tu es meilleur sur des titres persos voire nostalgiques.
Je ne peux pas te contredire parce que je le pense aussi. Sans être prétentieux, je trouve que c’est ce que je maîtrise le mieux. C’est peut-être aussi que tu prends de l’âge, que l’expérience faisant, la vie de famille etc, ça te touche plus alors que ces morceaux là tu ne les aurais pas supporté plus jeune.
Certainement même ! « Over » qui justement est dans ce registre, est à fond dans une vibe « Dernier Round ».
En fait, il a été écrit pour « Crise de Conscience », avec Blacko au refrain. Et puis, au dernier moment, je l’ai enlevé parce que la prod ne me plaisait plus et je l’ai remplacé par « El Dorado », toujours avec Blacko.
Et là c’est la prod d’origine ?
Non. Quand il y deux ans j’ai commencé à écrire, Sec.Undo m’a demandé ce que j’avais fait de ce titre, il a voulu les bandes et les acapellas pour refaire une instru dessus. Il s’est trouvé que la mélodie du refrain de Blacko n’allait plus du tout avec ce qu’avait fait Sec.Undo qui a donc appelé Lyricson pour le refaire.
C’est autobiographique ?
Non. Même si dans l’ensemble, mes textes sont toujours un peu autobiographique. Mais, par exemple, un titre comme « Vivre Dans l’Urgence » ne l’est pas du tout alors que des gens le pensaient. Le morceau commence avec un petit qui a dix ans, puis vingt et trente et, il se trouve que le premier couplet pouvait me correspondre. Un petit qui joue au ballon etc, mais, dans le deuxième couplet c’est autre chose : il a vingt ans, il sort en boite, il vend un peu de CC, ce qui l’intéresse c’est d’avoir des années de placard autour de sa table et des voyous. A la fin, il a pris du placard et il a loupé le train : les jeunes l’ont bouffé. Et ben, des gens venaient me dire “ah il est bien ce morceau ! C’est ton histoire ?”… J’ai jamais vendu de coke moi, je fais du rap ! Mais à côté de ça, « Au Pied De Mon Âme », c’est moi à 100 % ou d’autre comme « Tout N’est Pas Si Facile », « That’s My People », « Un Ange Dans Le Ciel », tout ça, c’est moi à 1000 %.
Je me suis surpris moi-même à avoir accroché sur « J’oublierai » alors que, de base, c’est pas du tout le genre de morceau que j’aurais pu écouter plus de deux fois !
Je crois aussi que c’est parce qu’avec l’âge, t’as lâché un truc au niveau de l’écoute. Avant certaines choses étaient presque interdites, comme une barrière ! Comme ces mecs à qui tu mets un son trap et qui ne veulent d’emblée pas écouter ce que tu dis ! On peut se laisser faire… Moi, la musique de dj, les trucs électro, Guetta, ce genre de choses, c’est pas musique du tout. Je ne vais jamais écouter ça. Mais, si tu le mets en boite, et que j’ai bu un verre de champ’ : c’est parti ! Le truc sonne sa mère, ça groove.. t’as le droit de te lever à ce moment là !
Pour revenir à « J’oublierai », je comprends très bien. Moi même, il y a dix piges, tu m’aurais fait écouter ce genre de refrain, ne serait-ce que par le format, je t’aurais dit “ouais, elle chante bien la fille. Mais c’est pas pour moi…”. Je crois qu’à un moment donné, faut aussi laisser parler la musique et, ce qui est un peu dommage dans le rap, ces espèces de règles qui font que t’as le droit de faire ça, mais pas ça. Si t’aimes pas le morceau, tu le passes et t’en mets un autre et, si t’aimes toujours pas, t’écoutes pas. C’est pas grave. A un moment, c’est quand même que de la musique. Même s’il y a un combat dedans, même si aujourd’hui j’écris encore des lyrics dits “citoyens”, impliqués, avec un regard sur la société, ça ne reste que de la musique. On ne peut quand même pas s’offusquer dès que quelqu’un met un refrain un peu chanté. Tu prends « La Fièvre » : sample de soul mais refrain chanté. Et personne ne nous a jamais rien dit par rapport à ça. Tout les ricains chantent dans les top lines de leurs couplets, pas par une nana, par eux ! Il y a que dans le rap français que les rappers ne chantent pas. Quand Eminem fait “please stand up, please stand up”, il y a une mélodie. Ce qu’on ne faisaient pas dans le rap français mais qui était fait dans le rap US depuis toujours ! Tu peux prendre EPMD ou Big Daddy Kane, dans le refrain, quoi qu’il arrive, il y a un petit air de chantonné. Il vont d’ailleurs beaucoup plus loin : dans les couplets, tu trouves aussi une espèce de petite mélodie récurrente. Parce que c’est de la musique.
Aujourd’hui, entre musique, cinéma et poker, tu ne manques pas d’occupations. Comment est-ce que tu répartis tout ça ?
Quand j’ai pas la musique, j’ai le poker et le cinéma. Si je dois tourner un film au mois de novembre, je vais commencer à vraiment travailler mon rôle et mon texte en septembre. Le reste du temps est plutôt libre donc je vais jouer au poker ou faire ce que j’ai à faire. Là, en l’occurrence, c’était l’album donc quand j’étais pas en préparation de film, c’était musique à fond et je mettais le poker de côté. En fait non ! Je suis tellement addict au poker que quand je pouvais me sauver une semaine à aller faire un tournoi à Prague ou à Barcelone, je sautais sur l’occasion ! Si je ne touche pas les cartes pendant deux mois, j’ai envie de mourir ! Là, j’ai loupé Dublin, l’EPT, je suis en pleine forme en ce moment, quand je joue online ça va, les tournois que j’ai fait se sont bien passés, mais là, je ne peux pas. J’ai pas le choix, faut que je fasse la promo.
Le feat avec Lino est dans l’ambiance lugubre de « Requiem ». Ça pourrait aussi être un feat de Kool Shen sur l’album de Lino…
J’ai pas fait exprès. J’ai choisi la prod, je lui ai envoyé. C’est peut-être l’ambiance de Lino qui m’a inspiré au moment où je l’ai choisie. Lino, j’avais envie de faire quelque chose avec lui. C’est un kicker.
Kery, Lino, Ox, t’as l’habitude de faire des collaborations avec des gens qui écrivent bien. C’est pour quand le feat avec AKH ?
Faut trouver le moment, la prod, le thème mais vraiment, je ne suis pas contre.
C’est la première fois que tu ne fais aucune référence à NTM dans un album solo…
C’est pas fait exprès. Je livre tellement de truc dans « Au Pied De Mon Âme » que là, il y aurait pu avoir une référence à NTM. Mais c’est aussi parfois une question de rimes, et de ce que tu veux dire aussi. Évidemment si une rime t’amène sur ce que tu veux dire avec une rime en “m”, NTM pourrait être la rime d’après.
T’es pas un peu lassé d’être toujours ramené à ça à un moment ou un autre ?
C’est pas très grave. C’est pas non plus un hasard si les gens ont envie de te poser des questions dessus.
J’ai l’impression que NTM c’est parfois un peu Elie et Dieudonné : on demande toujours au plus calme de s’exprimer sur les frasques de l’autre.
Je peux donner des explications sur NTM, mais m’exprimer sur ce que Joey Starr aurait pu faire là ou là… c’est pas mes affaires.
Il y avait eu une tournée « Dernier Round », mais pas « Crise de Conscience », pourquoi ?
Le poker. C’est ça la raison. Poker Star venait de me signer pour faire les tournois, c’était pas refusable.
Et là, « Sur Le Fil du Rasoir » va tourner ?
Si je trouve un tourneur capable de me trouver trente dates correctes, oui. Si ça se fait, j’ai envie de le faire avec des musiciens, ça veut dire caster des mecs, commencer à travailler les morceaux, se mettre en place avec le dj, avec Jeff… Ça va me demander un mois de préparation minimum, voire plus parce que je vais forcément me dire que ça ou ça, ça peut être encore mieux. C’est de l’investissement et j’ai pas envie de partir pour seulement douze dates alors que c’est à la dixième date que t’es chaud !
Finalement, ça aura pris combien de temps ce nouvel album ?
Effectif ? Je ne peux pas dire vu que ça été fait sur un an et demi, deux ans. Je faisais cinq jours de studio puis j’arrêtais pendant trois semaines. J’ai pas fait de séance marathon, avant 23h, j’étais parti avec une arrivée à midi. Avant, arriver en studio à midi ça n’existait pas. On arrivait à 14h. et on commençait à 17h. Ça se détend, ça parlotte… 15h… 16h…”on y va ?” “ouais vas y, mets le son !”. Là, j’arrivais à midi, à midi et demi j’étais derrière le micro, avant 20h, j’étais parti. C’est plus pareil mais c’est aussi parce que j’étais tout seul avec mon ingé ou parfois avec Jeff.
Tu viens encore de parler de Jeff, quel a été son rôle sur l’album ? D.A ?
Ouais, D.A., réal… Je lui envoyais tous mes lyrics sur dictaphone pour avoir son retour. Savoir si c’était bon, si ça collait ou si ça pouvait être mieux. Une sorte de miroir. Il te connaît, il sait où tu peux faire mieux et sans pincettes. Mais, c’est cette relation qu’on avait déjà sur IV My People. J’avais beau avoir trente et quelques années, Salif qui en avait dix-neuf pouvait me dire sans détour “j’aime pas le refrain !”. Jeff a trouvé des refrains, des mélodies pour les refrains.
Je sais que t’as cassé les rétroviseurs de ta BM mais, si tu regardes en arrière pour voir le chemin parcouru, qu’est ce que tu te dis ? Pas mal ?
Ouais c’est ça. Pas mal.
Avec le recul, est-ce que tes parents n’ont finalement pas regretté que leur con de fils arrête le foot pour aller écrire Nick Ta Mère sur les murs ?
Mon père n’est plus en vie, mais il était quand même fier. Ma mère, c’est différent. Elle, elle est très très très fière.
Propos recueillis le 16 février 2016.
Extra big-up à Mathieu Onlypro. Real pro.
TRACKLISTING :
01. Déclassé
02. Faudra t’habituer (feat. Jeff le nerf)
03. La France est internationale
04. Au pied de mon âme
05. Edgar
06. Sais-tu danser ? (feat. Soprano)
07. Ghetto Youth
08. Sur le fil du rasoir
09. Ma rime
10. Over (feat. Lyricsson)
11. Classic (feat. Lino)
12. J’oublierai (feat. Sonia Nesrine)
13. Debout