Pitchfork Festival (Pt. 2)

 

Grizzly Bear 9,1

Oubliez les documentaires National Geographics : l'ours Grizzly est la bestiole la plus tendre et sensible du monde animal. Connaissant, qui plus est, un raffinement égal dans sa sophistication de la pop et du décorum, le Grizzly est un animal de bonne compagnie qui saura vous réchauffer au coin du feu sans avoir à vendre sa peau. Ces messieurs pourraient tout à fait produire un street concert place Vendome, nous y verrions du sens.

 

 




Disclosure 8,0

Ici commence une soirée d'électronique que nous attendions comme un coca après la pépie. Le grand calme définitivement terminé, ce fut aux deux frangins que revenait la lourde charge d'enclencher la tempête. Et c'est comme s'ils avaient fait ça toute leur vie (ce qui est probablement le cas au vue de leurs jeunes âges) : de l'uk bass comme s'il en pleuvait pour une faune dansant comme si demain n'existait pas. Un set classique, prévisible mais diablement costaud et précis.

 



 

Totally Enormous Extinct Dinosaurs 9,5 BEST NEW CONCERT

Où comment ta nuit au Muséum d'Histoire Naturelle devient une chocoboum pour enfulte. De la gogo-dinosaure, des paillettes, des cotillons, de la house à l'accent britannique et un TEED peint en or… Ça aurait pût durer trois heures, on n'aurait pas baillé un seul instant. 

 

 

 




Rustie 8,4

Comme l'animal connaît sa petite réputation partout où vous vous rendez, vous n'êtes plus tellement surpris d'être surpris : c'est toujours plus fat que ce que prétend la rumeur. Le set était certainement le plus fluo du trap game mais le cap des 2:00 am n'aurait pas été évident à passer sans un peu de wonky grasse à s'envoyer derrière le collier.

 

 



Simian Mobile Disco 9,7 BEST NEW CONCERT

Il est évident que l'on a plus les idées claires à 3h30. Tant mieux, ça laisse la Techno de Simian irriguer votre esprit et le moindre de vos mouvements. Une des plus belles façons de laisser le pilote automatique prendre vos commandes. Bientôt interdit dans plus de 135 pays pour ses effets proches du GHB.

 

 

 





Julio Bashmore 8,9

Quelqu'un dans l'assistance gueule quelque chose s'apparentant à "wooooh roukmoute !". Julio Bashmore est là et ça se remarque. Pas un mot pour le public, à peine un regard, il semble ne pas voler sa réputation de douchebag mais diantre que ce jeune homme est doué. U.K bass, U.K Funky, house britannique, Julio mixe tout ce que l'électronique au service de Sa Majesté connait de plus captivant. L'occasion de nous rappeler qu'il en a été de même toute la soirée à partir de Disclosure. Pas de coïncidence, l'Histoire est cyclique et la Grande Bretagne retrouvre sa grandeur électronique progressivement.

 

 


Crédit des photos : Inga Kundzina