AVEC L’EP « LULU », CONWAY & ALCHEMIST SONT DANS LEUR ZONE DE CONFORT

30-03-2020

ON SAVAIT QUE CETTE NOUVELLE COLLABORATION ÉTAIT UNE VALEUR SURE.

Ils le reconnaissent eux-même, Conway et Alchemist sont dans leur zone de confort quand il s’agit de collaborer ensemble. Cela fait des années qu’ils se connaissent, que ce soit sous le giron de Griselda ou en dehors, en affaires ou dans la vie privée. Prolifiques, talentueux et reconnus qu’ils sont, pouvaient-ils se permettre de se reposer sur leurs lauriers pour autant ? Avec l’EP « Lulu » qu’ils nous ont sorti aujourd’hui, ils nous ont répondu que non.

D’un coté, on a un rappeur, membre du trio fondateur d’un des labels les plus en vue de ces 3 ou 4 dernières années, à la bouche de travers façon bonhomme, comme son style. De l’autre, un producteur, façonneur légendaire du son rugueux américain, et qu’on a rarement vu sourire en dehors des délires sous beuh. La combinaison ne pouvait être qu’au rendez-vous des amoureux de cette frange du rap, dirty comme ils disent outre – Atlantique. Ce n’est pas pour rien qu’un requin a été choisi comme animal totem. Rap de prédateurs.

Pour ce que l’on sait, les sessions de préparation de l’EP ont été prises avec sérieux, avec ALC à la baguette. Conway a avoué que, à défaut d’être stressé, il s’est mis un petit challenge pour être à la hauteur de son partenaire du jour. Il reconnait que le beatmaker est dans le game depuis plus longtemps et a bossé avec les meilleurs. S’il l’a été de bout en bout des 7 titres de « Lulu » (dont une into), c’est véritablement sur « Calvin » (et d’une moindre mesure sur « They Got Sonny ») qu’il a dû s’employer en affirmant avoir modifier son « flux » pour l’occasion. On vous avoue que cette différence n’est pas facile à déceler au regard des innombrables et bonnes moutures dont il nous a toujours habitué mais on a toute la durée du confinement pour trouver.

Un temps que vous pouvez passer à découvrir l’EP les yeux fermés, et les oreilles bien ouvertes.