Tout comme certains restent nostalgiques du rap 90’s ou du rock 70’s, Dam Funk a décidé de rester accroché au G-Funk. Le son est robotique, la cadence donnée par des boîtes à rythmes qui se foutent bien de sonner comme de vraies batteries, le tout est nappé par des basses jouées aux synthés et grasses comme un cheeseburger resté au soleil dans son emballage.
En version bitumeuse, celle taillée pour les bandanas descendus à la moitié des yeux et les chaussettes blanches remontées aux genoux, la partition sonne comme la bande son d’une journée à cruiser le coude à la portière du low-rider sous le cagnard de L.A. Du son qui fait hocher la tête et de la balade planante qui fait voyager le cerveau dans les volutes de weed, jusqu’ici tout va bien…
Dommage que Dam cherche aussi à enfiler la veste de costume du dur au cœur qui saigne à cause de la douleur, perdant sa vibe canaille pour aller s’embourber dans le presque parodique et faire quelques dégâts dans les notes justes. Un tri s’impose donc dans un album « Invite The Light » qui, avec un peu moins de titres au compteur, aurait sonné plus dynamique.
Le dilemme de la bouteille de gin & juice à moitié vide ou à moitié pleine…
Et puis si vous voulez connaitre ses justifications, vous pouvez lire son interview.
DAM FUNK – INVITE THE LIGHT
(Stones Throw Records – septembre 2015)