BeTUME #004 : REEBOK ET MATHIEU KASSOVITZ RÉÉDITENT LES PAIRES DU FILM « LA HAINE »

NE COURREZ PAS CHEZ FOOT LOCKER. ELLES SERONT MISES AUX ENCHÈRES CHEZ DROUOT LE 21 SEPTEMBRE.

 

 

Dans l’année de ses 25 ans, le film « La Haine » de Matthieu Kassovitz a eu son lot d’hommages et de célébrations : rediffusion de la version restaurée en salles de cinéma, projet d’adaptation en comédie musicale ou encore exposition « Jusqu’ici Tout Va Bien » par les élèves de la récente école Kourtajmé au Palais de Tokyo jusqu’au 7 septembre.

« La Haine » est à bien des égards un film devenu culte pour beaucoup (pas tous) et qui a constitué un repère du monde des banlieues dans les années 90 avec tous les codes qui vont avec. Parmi eux les codes vestimentaires faits de survêtements, de jeans avec ou sans écharpes Burberry sur le côté, de blousons Double Goose et de sneakers.

A propos de ces dernières, Reebok vient d’annoncer que celles portées par Vinz, Saïd et Hubert, vont être rééditées et vendues aux enchères chez Drouot le 21 septembre à 10h38 précisément, histoire de faire un clin d’œil à l’heure à laquelle l’aventure des 3 potes avait commencé dans le long métrage. Il s’agira des modèles Classic Leather OG, NPC Crest OG et NL Paris, pour l’occasion numérotées et légèrement redessinées, avec notamment inscrite à l’intérieur la célèbre tirade de Hubert “C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… l’important c’est pas la chute, c’est l’atterrissage”, et surtout signées par Mathieu Kassovitz. Elles seront également en édition limitée à hauteur de 25 unités par modèle et leur mise à prix devrait débutée à 120€.

A l’image de la mode des vêtements rétro de ces derniers temps, il est clair que les codes du hip hop ont été récupérés par tout le monde (et démocratisé, ce qu’on a toujours voulu finalement) et c’est peut-être tant mieux, économiquement parlant. Mais une vente aux enchères peut paraitre exagérée du fait de la confrontation trop disparate des mondes de la rue et des riches acheteurs. Clairement, cela nous étonnerait que les paires reviennent à des gens de condition sociale très modeste, même s’il y a toujours les collectionneurs de sneakers.

Pour expliquer ou justifier cette opération, Kassovitz explique que Reebok l’avait aidé à l’époque et que l’association était évidente, même aujourd’hui. On aura bien-sur rien à dire si les recettes seront reversées à des œuvres caritatives.

 

Si comme nous, ce dernier argument vous semble léger, vous pourrez quand même assisté à la vente aux enchères le 21 septembre sur le site de Drouot et halluciner sur les prix de ventes au final.