En 2018 la marque Puma va célébrer le 50ème anniversaire de son modèle le plus iconique : la Suede. Créée en 1968 et immédiatement destinée à la pratique de l’athlétisme, elle permis à de nombreux athlètes de briller, notamment l’illustre Tommie Smith qui les retirera symboliquement avant de monter sur le podium des JO de Mexico et de brandir son poing ganté de noir.
Mais avant de devenir un symbole de la street culture, la Suede connait ses premières heures de gloire… en étant modifiée pour les parquets de la NBA. En effet, cette même année 1968, un certain Walt Frazier, aka Clyde et superstar des Knicks de New York (dont il est aujourd’hui la voix TV), veut un modèle signature pour porter en match, mais aussi à la ville, allant avec son style toujours extravaggant en mode pimp des 70s. Pris par l’urgence, les designers de Puma décident de prendre la Suede, de mettre le nom de Clyde à la place, de modifier deux-trois infimes détails sur la semelle et le shape, et en avant.
La Clyde devenant un hit immédiat, beaucoup à l’époque n’ont pu se l’offrir, et se sont rabattus sur sa petite soeur, qui offrait exactement les mêmes caractéristiques, avec son upper en daim épais, la bande Puma sur le côté et sa semelle blanche résistante.
Récupérée par la rue, elle l’est surtout également par les danseurs. Parce qu’en plus de rayonner au début des 70s sur le basketball NBA, la ville de NYC voit des soirées se former autour d’un phénomène venu pour contrer l’invasion du disco dans les clubs. Le Bronx commence à résonner des sons envoyés par ces djs sur de droles de soundsystems, jouant des breaks avec deux disques identiques. Ces djs ? Kool Herc, Grandmaster Flash, Bambataa, sainte trinité, pionniers et apotres de la culture hiphop. « Peace, love, unity and havin’fun », tels sont les maitres mots de ce mouvement qui restait alors encore collé aux quartiers, loin de Manhattan. Les 4 piliers du hiphop se définissement et se renforcent : le MC, le graffiti, le dj, et la danse. Et pour danser, il faut être à l’aise, tout en ayant du style.
La Puma Suede offrira tout ce dont ces danseurs rêvaient : divers coloris, performance, et mille possibilités de mettre sa chaussure en avant. La culture sneaker voit le jour. Maintenant les kicks ne sont pas que pour le sport, mais deviennent cools : brosse à dent, sapes assorties, et les fameux fat laces, ces lacets XXL qui peuvent être noués de diverses manières (allez voir les tutos, certains sont des oeuvres d’art).
50 ans plus tard, normal de voir Puma rendre un hommage appuyé à ces fameux Bboys sans lesquels le hiphop n’aurait été que du rap tel qu’il est actuellement pour beaucoup, sans âme, loin des principes et de l’enthousiasme de ses pères fondateurs.
Deux superbes paires sortent donc cette semaine, dans les coloris les plus simples et élégants : noir et rouge. La bande est en cuir texturé, donnant une touche d’originalité. Une paire de fatlaces blanc sera fournie pour garder le côté OG, et une boucle 1968 dorée terminera le tout. Vous noterez également le beau packaging avec une boite commémorative qui fera le bonheur des collectionneurs.
Si vous êtes sur cette page, c’est que vous aimez le basketball, le hiphop et la street culture. Il est temps de lui rendre hommage en vous offrant cette paire tellement culte, en édition collector et limitée.
Ces deux paires seront disponibles chez nos amis de Corner Street !
Bboys 4 life !