Pour peu que des filles « lisent » ce livre, elles vous mettront une misère… En effet, elles ne sont pas à l’honneur dans ce nouvel ouvrage de Dran et vous aurez, en feuilletant les pages, une vision très masculine des déboires amoureux, probablement de l’auteur, probablement de certains de vous… de nous.
En même temps il suffit de parcourir son oeuvre, pour se demander si Dran a jamais été positif sur la vie, tant ses peintures illustrations et autres dessins sont sombres, cyniques, et emprunts d’un humour aux variations allant du noir foncé au noir clair. Le livre dont nous parlons aujourd’hui se nomme Je t’aime et sa couverture présente un personnage masculin s’étant ouvert les veines avec un gros cutter, baignant dans une flaque de son propre sang en forme de coeur, qui s’écoule dans le fond d’un évier sans bord…
D’une certaine manière on peut voir ce livre comme un réquisitoire contre l’amour, tant la vison que l’auteur en a, ou du moins ce qui en transparait, est sombre et désabusée. Non l’amour n’est pas que souffrance, non l’amour n’est pas que mensonge et déceptions, non l’amour n’est pas aussi éphémere qu’un dessin tracé sur le sable qui s’en va avec la marée montante… mais ça peut arriver!
Une trentaine d’illustrations au crayon gris après la couverture, et c’est dejà fini. En troisieme de couv’, un texte raturé qui se fout pas mal de la gueule de l’Amour (bien fait !?) et puis c’est vraiment la fin, signé Éditions Populaires et marquant le prix, 11 euro de bon(mal?)heur…
Cette sortie est l’occasion pour la maison d’édition de ressortir deux précédents opus de l’artiste: Ma Ville et La Télévision.
Johnny pour 90BPM